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Obama : le cannabis devrait être traité “comme la cigarette et l’alcool”

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Dans une interview à Rolling Stone, Barack Obama déclare que le cannabis devrait être traité comme un problème de santé publique de la même manière que le tabac et l’alcool. Il dit également que l’interdit fédéral est un mur qui s’affaisse de plus en plus chaque jour. Pour lui, l’encadrement légal du cannabis est la meilleure façon d’éviter les abus et les dérives.

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En 2014, Barack avait déjà tenu une position similaire en notant que le cannabis était moins dangereux que l’alcool : « Nous devons avoir des conversations sérieuses sur la question du cannabis et de toutes les drogues en général ».

Une position difficile pour la DEA

Dans cette interview, Barack Obama explique que le Président des Etats-Unis ne peut engager seul cette réforme. Elle nécessite le soutien législatif du parlement, de la DEA et du Département de la Justice. La DEA a rejeté en août une pétition proposant la reclassification du cannabis :

«Comme vous pouvez l’imaginer, la DEA a toujours cherché à faire respecter les lois sur la drogue. Il est donc difficile pour eux d’arrêter ».  Ajoutons également que mettre en place une légalisation fédérale aurait été impossible avec une Chambre des Représentants dominée par les Républicains.

Les pro-cannabis américains se sont sentis frustrés par le refus d’Obama d’utiliser tout son pouvoir pour défendre leur cause. “[Le Président] aurait été très utile s’il avait pris plus de mesures concrètes sur cette question avant qu’il ne quitte le bureau ovale”, déclare Tom Angell. “Le président n’a pas mis de pression sur la DEA pour déclassifier la marijuana. Ce sera l’une des plus grandes déceptions de l’ère Obama.”

Une déception peut-être, mais pendant son deuxième mandat, Barack a empêché la DEA d’intervenir dans les dispensaires et les plantations disposant de licences d’Etat. Obama sous-entend également dans son interview que la légalisation fédérale ne devrait plus tarder : “Un cinquième de la population a accès à du cannabis légal, on ne peut tenir cette situation où on peut consommer librement dans un Etat et prendre 20 ans dans un autre.”

De l’autre côté du débat, l’organisation anti-cannabis Smart Approach to Marijuana se réjouit des choix de Trump pour son équipe gouvernementale. Le secrétaire d’Etat à la Santé Tom Price et le secrétaire d’Etat à la Justice Jeff Sessions constituent en soi des preuves que la ligne fédérale ne bougera pas.

“C’est un débat mûr désormais. Nous devrons le traiter de la même manière que nous l’avons fait pour le mariage homosexuel. J’aurai l’opportunité de me prononcer sur le sujet et sur la direction à prendre en tant que citoyen des Etats Unis ».

 

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