Cannabis en Californie

Oakland : priorité aux personnes condamnées pour une infraction liée au cannabis dans l’attribution des licences

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Lorsque la ville d’Oakland (Californie) a décidé en mai d’un nouveau programme d’attribution de licences qui donnerait la priorité aux personnes condamnées pour une infraction liée au cannabis, ou aux personnes qui vivent depuis longtemps dans les quartiers où les arrestations liées à la weed sont légion, personne ne pouvait deviner combien de personnes postuleraient.

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Fin juillet, les chiffres sont tombées. Parmi les 81 personnes qui ont postulé pour une licence (hors dispensaires), 35 faisaient partie de ce panel “équitable”, avec seulement 10 ayant déjà en tête un lieu où s’installer.  Parmi les 46 autres, tous sauf 7 avaient un emplacement. L’attribution de la licence ne peut être déclenchée que lorsque le postulant dispose d’un lieu où s’installer.

Darlene Flynn, directrice du Department of Race and Equity d’Oakland explique cette initiative : “Nous voulions ouvrir une voie qui nous permettrait de recruter davantage de personnes pour travailler pour nous et qui leur donnerait une opportunité d’entrer dans cette industrie”.

Les critères pour rentrer dans le programme “équitable” sont les suivants : avoir été arrêté après le 5 novembre 1996 et avoir été reconnu coupable d’une infraction liée au cannabis, ou avoir vécu dans 1 des 21 quartiers de l’est et de l’ouest d’Oakland où les arrestations liées au cannabis avaient les plus hautes statistiques. Il faut aussi gagner moins de 80% du revenu médian de la ville, soit 52 650$ pour un individu seul.

Les personnes qui ne rentreraient pas dans ces critères peuvent faire équipe avec un demandeur validé. Ces partenariats sont appelés incubateurs, et 9 équipes ont déposé un dossier jusqu’ici.

“Lorsque vous regardez ça de loin, c’est une approche très nouvelle et ce n’est probablement pas naturel pour les gens de créer ce genre de partenariats entre groupes socio-économiques” fait remarquer Greg Minor, qui supervise le programme. “Nous avons organisé des événements de networking pour aider les postulants à travailleur leur business model, obtenir des prêts et préparer leur demande de licence”.

Le point positif à ce stade du programme reste que plusieurs personnes ont postulé au programme d’équité. Cependant, plusieurs freins existent. Tout d’abord, la capacité à prouver sa situation, qui n’est pas aussi simple qu’en France. Et trouver le lieu final, qui est la pièce maîtresse pour l’attribution de la licence, en plus d’avoir les fonds.

Les postulants ont jusqu’au 1er janvier 2018 pour se voir attribuer leur licence, date à laquelle le marché récréatif ouvrira.

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