Santé

Les laboratoires d’analyses du cannabis, piliers de la légalisation

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La libéralisation du cannabis a permis la naissance d’une industrie. Un marché avec une croissance supérieure au boom Internet des années 90, se comptant déjà en milliard de dollars. Cette légalisation entraîne une normalisation du produit et surtout une régulation stricte de qualité. Au même titre que les autres productions agricoles, le cannabis légal est désormais contrôlé et testé en laboratoire avant d’être mis sur le marché. Cette lourde responsabilité fait des laboratoires d’analyses l’une des clefs de voûte du mouvement de libéralisation.

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Le labo, ennemi du tricheur

La décision du  laboratoire d’analyse peut entraîner un retrait du marché de tout un lot de cannabis. Au Canada, deux lots de cannabis commercialisés par les producteurs sous licence d’Etat, Mettrum et Organigram, ont été interdits. Plusieurs patients utilisant du cannabis thérapeutique se sont sentis comme ” empoisonnés” après avoir consommé du cannabis qui testait positif au pesticide Myclobutanil.  En Californie, un patient atteint d’un cancer est décédé après avoir consommé du cannabis frelaté. Le lien n’a pas été totalement établi entre la contamination fongique du patient entraînant son décès et l’herbe qu’il consommait pour se soulager.

Selon le laboratoire Steep Hill Labs de Bekerley en Califonie, l’essentiel du cannabis actuellement distribué dans les dispensaires californiens ne passerait pas les tests de qualités dans d’autres Etats. De plus, le professeur Raber de Steep Hill déclare:  « Il y’a une grande différence entre manger et fumer des pesticides. Quand vous mangez, votre organisme fait office de filtre. Quand vous fumez, c’est comme si vous vous injectiez directement le pesticide dans le système sanguin.»

La qualité de l’herbe est devenue l’une des priorités des Etats pionniers. Les entrepreneurs veulent éviter une mauvaise pub rappelant ” le cannabis tue”. D’ici le premier janvier 2018, la Californie doit dresser une charte de qualité pour le cannabis. Les citoyens auront alors accès à un cannabis moins dangereux pour leur santé.  Les consommateurs français, eux, peuvent toujours demander un contrôle qualité en bas des barres d’immeuble.

Théo Caillart

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