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La guerre contre la drogue au Bangladesh

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Il y a deux mois, les autorités bangladaises ont déclaré une guerre contre la drogue de grande envergure, dont les résultats amènent certains à comparer la situation avec les Philippines de Duterte. Ce pays pauvre de 160 millions d’habitants peine notamment à contenir l’afflux de drogues, surtout de pilules comme le “yaba”, un mélange de méthamphétamines et de caféine.

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YABA

L’Asie vit actuellement une véritable crise d’addiction aux méthamphétamines, en particulier le YABA, un mélange de méthamphétamine et de caféine très populaire chez les étudiants et les fêtards puisqu’il permet de rester éveillé et actif pendant très longtemps. Cette drogue, surnommée “amphète nazie” en Europe, a été développée à l’origine par les scientifiques d’Hitler afin de garder les soldats en état d’alerte pendant des jours entiers.

Actuellement, cette drogue a réussi à se répandre en masse dans toute l’Asie du Sud avec des conséquences désastreuses : ses effets sur le psychisme sont très dangereux, elle possède un potentiel addictif extrêmement élevé et peut causer des troubles graves tels que la paranoïa, la démence et des crises de violence. La majeure partie de la production de YABA vient de la Birmanie. Son trafic a connu ces derniers temps une croissance fulgurante. Les trafiquants de YABA tiennent à leurs affaires qui engendrent corruption et exploitation humaine, notamment des réfugiés Rohingyas utilisés pour transporter la drogue.

Une répression violente

Face à l’enlisement de la lutte et son inefficacité, les autorités ont décidé de lancer une opération de très grande envergure pour tenter d’éradiquer, ou au moins calmer, la vague de violence et de corruption associées au trafic de drogue. Lancée il y a deux mois, cette “guerre” a déjà fait 200 morts, plus de 25000 arrestations et une grande polémique : les autorités et les gangs régleraient leurs comptes sous couvert d’opérations policières.

C’est notamment ce que dénonce l’ONG Ain o Salish Kendra. Sa directrice Sheepa Hafiza condamne ces exécutions extra-judiciaires et demande des enquêtes équitables pour chacune des morts.

Cette opération ressemble à celle menée par le président philippin Rodrigo Duterte, qui depuis son investiture en Juin 2016 a causé plus de 12000 morts dans une guerre sanglante contre les trafiquants. Au Bangladesh comme aux Philippines, certains documents audios ou vidéos indiquent clairement qu’au moins certaines de ces opérations sont en fait des règlements de comptes, dans des pays encore trop touchés par la corruption, et où il est difficile parfois de faire la différence entre policiers et criminels.

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