Cannabis en Géorgie

La Géorgie, entre répression et dépénalisation du cannabis

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Aujourd’hui, portons notre attention sur un pays dont on entend peu parler : la Géorgie. Carrefour des drogues entre la Russie, le Moyen Orient et l’Europe, ce petit pays est l’un des plus répressifs en matière de drogue. Pourtant des motifs d’espoirs apparaissent depuis 2015.

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Et si on plantait des graines pour le nouvel an ?

Un membre du parti politique d’opposition Pine Cone propose cette année une approche de désobéissance civile envers l’Etat. Il souhaite organiser une grande marche un peu spéciale le 31 décembre au soir : les manifestants seront armés de graines de cannabis.

Cependant, l’identité de l’organisateur n’a pas été révélée. Les géorgiens qui participeront à cette mission pourraient écoper de 6 à 12 ans de prison pour culture d’une plante psychoactive.  « J’ai le droit d’avoir des graines de cannabis, mais dès que je les plante, je suis considéré comme un criminel», déclare Vakhtang Megrelishvili du parti politique Pine Cone. Cette situation, similaire en France, commence à évoluer en Géorgie.

Un suicide et une dépénalisation sous pression

Pine Cone a tenté plusieurs fois de faire passer des lois de dépénalisation et de gagner des sièges au parlement, avec un succès modéré. Libération estime, que chaque année, 60 000 Géorgiens sont soumis aléatoirement à des dépistages anti-drogues par la police. Les contrôlés positifs peuvent écoper d’une amende dépassant le salaire moyen et risquent la prison s’ils sont récidivistes. Cette méthode répressive a indirectement fondé le mouvement « White Noise », principal groupe d’action pour la légalisation. Suite au suicide d’un jeune homme de 22 ans après un contrôle aléatoire, les voix de la jeunesse se soulèvent contre la politique en place.

Le 25 octobre 2015, la Cour Constitutionnelle, sous la pression populaire, déclare que les personnes ayant moins de 70 g de cannabis ne risqueront plus de peines de prison. La Cour différencie désormais les dealers et les usagers de cannabis. Le premier ministre Giorgi Kvirikashvili suit le mouvement mais s’est dit opposé à la dépénalisation totale. Il promet d’être plus léger sur les sanctions. En fait, l’apparition d’un poids réglementaire des drogues est une grande première en Géorgie. Avant cette loi du 25 octobre 2015, toute consommation, possession ou trace de possession de drogue pouvait valoir jusqu’à 8 ans de prison. La production maison et la vente de produits psychoactifs restent totalement prohibées.

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