Etudes sur le cannabis

Etude : le cannabis pour protéger la barrière hémato-encéphalique

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Une étude menée par des chercheurs chinois et publiée le mois denier révèle que le cannabis pourrait agir en tant que protecteur de la barrière hémato-encéphalite, aussi appelée barrière sang-cerveau.

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La barrière hémato encéphalique

Référencée dans l’étude comme Blood-brain barrier (BBB), la barrière hémato-encéphalique est la ligne de protection physiologique du cerveau contre les potentielles menaces extérieures. Constituée majoritairement de cellules endothéliales, la BBB sert de filtre entre le sang et le cerveau, afin que ce dernier puisse être alimenté sans recevoir d’agents pathogènes, de toxines ou d’hormones présents dans le sang, contre lesquels il serait incapable de se défendre.

Cette protection s’avère extrêmement importante mais représente un frein aux soins de certaines maladies, puisque les médicaments se retrouvent souvent éliminés par cette ligne de défense. La barrière hémato-encéphalique peut être endommagée par divers facteurs internes ou externes, représenter en elle-même une menace lorsque son fonctionnement est anormal ou encore s’avérer non-efficace face à certaines maladies comme le VIH, la sclérose en plaques ou certains cancers qui réussissent à se métastaser dans le cerveau.

De plus, une hémorragie ou un AVC peuvent causer une imperméabilité de la BBB, menant à des complications pouvant s’avérer encore plus graves que le problème initial.

Le cannabis et la BBB

C’est là qu’intervient le cannabis, ou plutôt le JWH 133, un cannabinoïde synthétique agissant en tant qu’agoniste des récepteurs CB2, les mêmes récepteurs sur lesquels se fixent le THC et le CBD. Les scientifiques chinois ont fait le choix d’utiliser ces molécules pour leur étude, qui montre les effets du cannabis (plus exactement de l’inhibition des récepteurs CB2) sur la barrière hémato-encéphale après une hémorragie.

Selon l’extrait de l’étude, “La perturbation de la BBB et le développement d’un oedème cérébral qui s’en suit est la blessure secondaire la plus mortelle qui suit l’hémorragie intracérébrale”. Les scientifiques ont donc cherché un moyen de protéger cette barrière après une hémorragie cérébrale, et pour cela se sont penché sur l’activité du système endocannabinoide et en particulier des récepteurs CB2(R) sur la barrière hémato-encéphalique.

En provoquant une hémorragie cérébrale chez 192 rats mâles adultes, puis en leur administrant certaines doses de JWH 133, les chercheurs ont réalisé que cette molécule induisait une gamme d’effets bénéfiques, comme l’amélioration de la perméabilité de la BBB, des déficits neurologiques ainsi que des oedèmes cérébraux, en plus d’activer le microglie et d’atténuer l’expression de médiateurs inflammatoires et de facteurs de tumeurs nécrosiques.

Selon eux, “Les antagonistes du CB2R” (ici le JWH 133, mais de fait le THC et le CBD) “atténuent la neuroinflammation et améliorent la capacité de la barrière hémato-encéphalique après une hémorragie cérébrale chez les rats”.

Les résultats de cette étude sont concluants et ajoutent des précisions à une précédente étude qui montrait déjà que l’utilisation de cannabis dans le passé de patients atteints d’hémorragie cérébrale était un facteur bénéfique dans la situation finale du blessé.

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