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Et si le cannabis était le nouveau vin ?

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L’industrie du cannabis est aujourd’hui à un tournant de son histoire. Les dépénalisations massives aux Etats-Unis et en Europe ont déjà des répercussions économiques locales, et bientôt mondiales.  Le vin a connu une situation similaire au milieu du 18ème siècle, lorsque les vignerons français ont littéralement réinventé la viticulture, malgré ses 10 000 années d’existence. Flashback.

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Au 18ème, le vin était surtout utilisé pour étancher sa soif. La compréhension scientifique grandissante des échanges entre le sol, le climat et les différentes variétés de raisin a transformé le vin en un breuvage de qualité (toute relative vue d’aujourd’hui), et a accompagné ce changement dans la perception de la population. Les vins étaient en train d’acquérir pour la première fois une identité, avec des caractéristiques spécifiques en fonction de la région de production : le terroir. La reconnaissance de l’importance du terroir, et donc que certaines variétés de raisins s’exprimaient mieux dans certaines régions, a conduit à la création de la Classification officielle des vins de Bordeaux en 1855. La classification du cinquième au premier cru s’appuyait sur trois éléments :

  • la réputation à long-terme du château, basée sur un siècle et demi de notes informelles
  • la constance des caractéristiques définissant le vin dans les domaines de la région
  • l’identité du vin et sa notoriété, essentiellement liées au prix à l’époque

La classification existe encore aujourd’hui, et n’a subi que deux changements, le premier à sa création, et le dernier en 1973 où le château Mouton-Rothschild a obtenu de passer de deuxième à premier cru.

Ce glissement d’un marché basé sur la quantité à une industrie désireuse d’améliorer la qualité de son produit est actuellement en train de se produire. Le Triangle d’Emeraude, région du nord de la Californie, cultive légalement du cannabis depuis les années 1960. La richesse de son terroir et la génétique unique de variétés travaillées depuis 40 ans offrent d’énormes opportunités économiques, tout comme le Bordelais il y a 160 ans. Des associations comme la California Cannabis Industry Association militent aujourd’hui pour la préservation de la qualité des cultures et la classification officielle des variétés de cannabis, qui permettrait un meilleur contrôle pour l’Etat et une sécurité supplémentaire pour les patients.

Et si le cannabis était le nouveau vin ?

Article repris et traduit du texte de Frenchy Cannoli sur TheGanjier.

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