Cannabis au Canada

Cannabis Culture à Montréal : aussitôt ouvert, aussitôt fermé

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Marc Emery et sa femme Jodie Emery fêtaient l’ouverture de 8 dispensaires CannabisCulture vendredi dernier à Montréal. Une provocation de trop pour la police montréalaise qui a arrêté le couple et ses collaborateurs dans la foulée.

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Vendredi 16 décembre, le couple Emery était venu à Montréal pour célébrer l’ouverture de 8 dispensaires franchisés de leur marque CannabisCulture. De nombreux Montréalais avaient afflué pour acheter leur weed, que les Emery vendent à tous les adultes de plus de 18 ans, sans prescription médicale, anticipant fortement la prochaine légalisation du cannabis au Canada. L’ouverture médiatisée de ces dispensaires n’a pas manqué d’attirer les forces de police québécoises qui ont arrêté Marc et Jodie, ainsi que les employés des dispensaires. Les dispensaires ont été fermés, 18 kilos d’herbe saisis et tous le matériel des magasins confisqués.

Le maire de Montréal avait prévenu que les forces de polices empêcheraient la distribution de cannabis récréatif.  Figure de proue de la légalisation au Canada, le couple Emery souhaitait tout de même marquer le coup. Le maire de Montréal, Denis Coderre a déclaré devant un parterre de journaliste : « Ce que je ne comprends pas, c’est que la légalisation du cannabis va arriver, alors pourquoi faire ce genre de chose ». En effet, la vente de cannabis récréatif reste illégale sur le territoire canadien jusqu’à l’annonce officielle du gouvernement.

Provocation tournée en trafic de stupéfiant

Marc Emery a été arrêté devant sa boutique, alors que sa femme et son conseiller ont été appréhendés dans leur hôtel par les autorités montréalaises. Le « prince de la beuh » a pu sortir rapidement de prison après le paiement d’une caution de 5000$ et est dorénavant soumis à certaines conditions. Il ne pourra plus entrer en contact avec sa femme et les 9 autres personnes arrêtées dans les raids sur les dispensaires sur le territoire québécois, duquel il est interdit sauf pour raisons judiciaires. Il n’a également plus le droit d’acheter et de consommer de l’herbe sans ordonnance au Québec jusqu’à son jugement le 15 février 2017 où il comparaîtra pour trafic de drogue, possession avec intention de trafic et de complot.

“Je crois que notre cause est juste , je suis excité à ce sujet et je suis impatient d’aller à la Cour”, déclare t’il aux journalistes après sa libération. “Et s’ils sont assez sots pour me condamner à la prison, nous allons contester cela et la constitutionnalité de ces lois qui sont complètement illégitimes et qui ont toujours été illégitimes.”

Les dispensaires fermés, l’équipe CannabisCulture, Jodie Emery en tête, organise la résistance. Ils ont notamment entamé une distribution gratuite de joints devant deux de leur boutique.

Les Emery occupent l’espace médiatique pour  tirer leur épingle du jeu dans la future course à l’or vert. Ils dénoncent la mainmise des grandes entreprises sur les licences de production. Au Canada, le ministère de la Santé central s’occupe de distribuer  les droits de production. Plusieurs petits et moyens entrepreneurs craignent de ne pas pouvoir intégrer le circuit légal qui sera mis en place par le gouvernement.

Reportage de Pot.TV, la chaîne d’Emery

Théo Caillart

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