Cannabis au Canada

Canada : Débat sur le taux limite de THC au volant

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Les scientifiques canadiens discutent actuellement sur le taux limite de THC au volant. D’autres pays ont déjà pris de telles mesures : aux Etats-Unis, la limite atteint 5ng/ml dans les Etats où le cannabis est légal, en Suisse le taux est de 1,5 ng/ml tandis qu’en Australie et en France la moindre présence de THC vous empêche, légalement, de conduire.

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Selon le site Budding for Collins, le taux de THC dans le sang atteindrait entre 1 et 4 ng/ml après consommation d’un joint, en fonction des dosages et de la puissance de l’herbe consommée.

Le cannabis représente la drogue la plus souvent présente dans les analyses sanguines des pilotes du week-end. Au Canada, les taux de conducteur sous THC s’établissaient à 8.6% en 2007 et atteignait 12.6% des prises de sang en 2014.

Un sondage réalisé en 2016 par le National Post, a mis en relief l’impression de contrôle de la situation des conducteur au volant sous cannabis. Plus de la moitié des sondés déclarent être en état de conduire normalement sous cannabis, quelque uns affirment même mieux conduire sous cannabis que sobre.

Au même titre que l’alcool, le cannabis altère le champ de vision et le temps de réaction. Cependant quelques fumeurs réguliers semblent déroger à la règle.

Il existe de nombreuses études discordantes sur le sujet. En effet , on analyse le taux de THC dans le sang des tués sur la route alors qu’on mesure ce même taux de THC dans la salive des pilotes encore vivants. Cependant, toutes les études s’accordent sur un point commun : le pic de dangerosité du cannabis au volant est atteint une heure après la consommation. Ces même études affirment que la concentration en THC dans le sang rime avec une conduite plus lente et une concentration plus accrue du pilote.

Une étude norvégienne suggère que le taux limite idéal maximum autorisable doit être fixé à 2.2ng/L. En revanche cette étude suggère également d’abaisser les taux autorisés d’alcool et de cannabis quand les deux sont combinés. Les chances d’accidents sont multipliés par 15 lorsque les deux substances se côtoient dans le corps humain.

La piste de la tolérance zéro ne semble pas préconisée car un fumeur régulier met jusqu’à 3 semaines à évacuer les dernières molécules de THC de son sang.

Théo Caillart

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