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Une galerie d’art à LA explore le lien entre art et perception en offrant de la weed pendant son exposition

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La nouvelle exposition de la Nicodim Gallery, Influences, cherche à explorer le lien entre l’art et les substances psychoactives, autant dans la création que dans la réception des œuvres. Le cannabis est connu pour modifier la perception et stimuler la créativité, c’est pourquoi, pour l’inauguration d’Influences, la galerie invite les participants à fumer du cannabis avant de découvrir l’oeuvre du peintre Robert Yarber.

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Son oeuvre Return of the Repressed, décrite comme surréaliste, est une série de tableaux sombres et oniriques. Les travaux de Yarber ont notamment inspiré les visuels du film Las Vegas Parano, un classique. Dans une interview à la Société Américaine des Cinématographes, le directeur photographe Nicola Pecorini explique que le réalisateur Gilliam lui a tendu un livre des peintures de Yarber en lui disant que le film devait ressembler à ça. Pecorini décrit le style de Yarber comme “très hallucinatoire, utilisant toutes sortes de couleurs néons avec des sources de lumières qui ne sont parfois pas logiques”.

Art, cannabis et perception

La galerie a fait un partenariat avec Medmen et HoneyVape pour se procurer du cannabis. Elle a mis en place trois stands indica, sativa et hybride contenant chacun deux variétés spécialement sélectionnées pour faire écho aux peintures. Parmi les variétés de cannabis proposées se trouvaient la OG Kush et la Blackberry Kush (Indica), la Tangerine Dream et la Bubblegum (hybride), la Blue Dream et la Jack Herer (sativa). Les œuvres surréalistes de Yaber sont particulièrement propices à l’altération de la perception comme vous pouvez le constater grâce à ce petit échantillon (de peinture, pas de weed !).

 

Le directeur créatif de la galerie, Aaron Moulton, explique qu’en général il existe un fossé entre la perception de l’artiste au moment de la création, qui implique généralement des substances psychoactives, et la réception de l’oeuvre dans le milieu aseptisé et politiquement correct de la galerie. L’événement a pour but de créer un pont entre l’artiste et le spectateur pour faire accéder ce dernier à l’état de conscience dont fait l’expérience l’artiste dans sa création. “Nous pouvons accéder à l’état d’esprit [de l’artiste] et cela conduit à une compréhension plus intimiste de l’oeuvre” explique Benjamin Lee Ritchie Handler, le directeur de la galerie.

Yarber était présent pour l’inauguration et expliquait à son audience qu’il consomme du cannabis depuis ses 17 ans et qu’il l’utilise fréquemment pour développer sa créativité : “le cannabis m’aide à me débarrasser des tensions susceptibles de bloquer le processus de visualisation. Il me permet d’entrer dans l’image et de pénétrer dans la scène. La séparation du corps et de l’esprit est réduite ou diminuée, alors soudain le corps est dans l’esprit et il peut l’explorer. Il y a une intégration somatique avec le visuel aussi. Les couleurs sont plus vives. La relation à l’espace est plus sensible. Ça me soulage d’un fardeau”.

La galerie n’utilisera pas que du cannabis pour modifier la perception des spectateurs. Elle prévoit d’intégrer d’autres substances à la série Influences comme de la bière ou du rapé, une poudre péruvienne traditionnellement utilisée par les chamans.

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