Cannabis médical

Rupture de stock pour un second produit de l’expérimentation du cannabis médical

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Après la rupture de stock du produit le plus prescrit dans l’expérimentation du cannabis thérapeutique, les autorités de santé préconisaient de se rabattre sur une huile CBD:THC 20:1. Manque de chance – ou d’anticipation – l’huile au ratio 20:1 a été annoncée en rupture le mercredi 19 avril au matin.

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Cela sonne-t-il la fin de l’expérimentation ? Le signal envoyé est en tout cas très inquiétant.

“Nous sommes dans une situation transitoire où l’on n’a plus de produits”, regrette le Pr Authier auprès du Quotidien du Médecin. “C’est un signal très négatif : nous allons avoir du mal à garder les professionnels de santé dans l’expérimentation”, prédit-il.

A court de stock sur l’huile CBD 50 fournie par l’Australien Little Green Pharma (LGP), le professeur avait pu se rabattre sur l’huile 20:1, elle aussi fournie par LGP, pour certains patients atteints de douleurs neuropathiques résistantes.

“Et maintenant je vais être coincé, car je n’aurai plus qu’à leur proposer un ratio équilibré entre THC et CBD. Indique-t-il. J’ai aussi des patients qui ne supportent pas le THC, et je n’ai plus rien à leur proposer.”

Une réunion d’information doit se tenir ce vendredi 21 avril à la DGS sur la question du statut du cannabis thérapeutique, de son possible remboursement et de son éventuelle légalisation. Comme il l’avait décrit lors d’un récent colloque à l’Assemblée Nationale, des décisions doivent être prises rapidement pour ne pas louper le coche de la généralisation.

“Il faut que les arbitrages interviennent avant l’été”, espère le Pr Authier. “Sinon, il sera trop tard pour faire entrer le cannabis dans le droit commun avec le prochain PLFSS.”

Quant à la raison de la rupture de stock, le rôle de la Direction Générale de la Santé (DGS) est encore pointé du doigt.

“Les appels d’offres ont été lancés trop tard”, juge le Pr Authier. “On va d’erreur administrative en erreur administrative”, se lamente-t-il.

Little Green Pharma, qui fournit les deux produits en rupture, n’avait pas souhaité rempiler pour une année supplémentaire, les deux premières années lui ayant coûté environ 10 millions d’euros selon nos informations.

La DGS tente aujourd’hui de limiter les pots cassés après avoir échoué à allouer tous les lots d’un premier appel d’offres visant à fournir la prolongation des 2 premières années de l’expérimentation. Un deuxième appel d’offres est actuellement en cours pour remplacer le fournisseur et/ou l’huile CBD 50 qui a fait défaut en premier lieu. Avant un troisième appel d’offres pour l’huile 20:1 ?

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