🎙️ « Parlons Canna ! » : “Le cannabis : aucun inconvénient à légaliser” – Jean-Pierre Couteron

Jean Pierre Couteron est psychologue clinicien spécialisé dans la question des addictions. Nous étions curieux de connaître sa vision et son analyse du marché du cannabis, mais surtout son opinion sur la légalisation et l’avons donc invité sur Parlons Canna. Ancien président de la Fédération Addiction, il travaille aujourd’hui dans les Consultations Jeunes Consommateurs et accueille jeunes et adultes en proie à l’addiction aux drogues, au tabac, à l’alcool, etc.

Autrefois, il a mené une vie paisible à Castres. Puis un jour, pour des raisons familiales, sa famille s’installe à Clermont-Ferrand. Quelques années plus tard, sa mère meurt d’un cancer du cerveau. Cet événement va bouleverser sa vie et le faire devenir plus “freestyle”.

Aujourd’hui, il fait partie de ceux qui militent pour la légalisation du cannabis. La persistance dans le concept selon lequel on peut prendre du plaisir et enlever tout risque amène à cette politique que l’on a actuellement affirme notre invité. Au lieu de cela, il vaudrait mieux assumer que cette substance peut apporter des effets agréables tout en engendrant un certain nombre de risques.

Les opposants de la légalisation du cannabis avancent souvent l’argument selon lequel là celle-ci va faire naître un marché de drogue dure. On a beau le leur répéter, affirme Jean-Pierre Couteron, il s’agit d’un faux argument, n’importe qui ne peut pas prendre n’importe quel produit.

Pour lui, il n’y aurait aucun inconvénient à légaliser le cannabis surtout compte tenu du niveau de consommation et de trafic actuel. Toutefois, elle doit être pensée et réalisée intelligemment et ne doit pas copier la mauvaise politique de l’alcool, qui est d’en confier la vente à n’importe qui, sans contrôle. Plutôt que d’exercer son autorité sur l’usager, l’État devrait l’exercer sur les producteurs et les revendeurs afin d’avoir des produits de meilleure qualité, une vente contrôlée et une meilleure traçabilité.

Son rêve c’est qu’on soit capable de dire qu’il faut sécuriser le système des objets de plaisir comme on a sécurisé le système de vente des médicaments.

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