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Phillippines : Le président Rodrigo Duterte promet la peine de mort pour possession de drogues

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Ce lundi, le président philippin a déclaré lors de son discours annuel que le pays poursuivra sa guerre contre la drogue. “Quel que soit le temps qu’il prendra, le combat contre les drogues illégales se poursuivra car elles sont la cause de tant de mal et de souffrance”, a-t-il assuré devant le Parlement.

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Il a également appelé à “agir sur toutes les lois en suspend afin de rétablir la peine de mort pour ‘crime odieux’”. Le président se réfère ici au Projet de Loi 4727 qui met en exergue une réintroduction de la peine de mort pour plusieurs crimes, dont la “possession de drogues dangereuses”.

Un projet de loi “calomnieux”

Selon ce projet de loi, une personne en possession de drogues au-dessus de 10 grammes de résine de cannabis, ou de n’importe quelle quantité d’opium, de morphine, d’héroïne, de cocaïne ou de méthamphétamine sera condamné à la peine de mort.

Ce projet de loi avait été proposé en janvier dernier et la Chambre des Représentants des Phillippines avait majoritairement approuvé cette mesure. Il ne manque que l’approbation du Sénat pour que cette loi sordide soit mise en vigueur.

Rodrigo Duterte a souligné lors de son discours que la vengeance était l’une des principales motivations d’une réintroduction de la peine de mort. Il souligne : “Il est temps que nous remplissions notre mandat et que nous protégions des gens. Pendant longtemps, nous devions réagir unanimement sur ce problème controversé. La punition capitale n’est pas seulement une question de dissuasion mais aussi une question de rétribution”. Il a également insisté sur le fait que la peine capitale était la seule option pour certains crimes.

Toutefois, cette politique antidrogue du président est très populaire auprès des citoyens du pays, malgré sa violence. Depuis l’élection de Duterte l’année dernière, la lutte contre les stupéfiants menée par le chef d’Etat a fait plus de 5200 victimes.

Parmi ces victimes, pas moins de 3000 sont mortes lors d’interventions de la police et 2000 autres ont été tuées par des hommes masqués en motocyclette, qualifiés de “milices liées au gouvernement” par les organisations de défense des droits de l’Homme.

Mehdi Bautier

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