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Le Nigéria, plus gros consommateur africain de cannabis

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Fait peu connu, mais pourtant le Nigéria est le premier consommateur africain de cannabis avec près de 15 % de fumeurs.

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Le Nigéria carrefour africain du cannabis

On dépasse rarement le Sahara pour étudier les habitudes de consommation du cannabis. Le Nigéria, champion économique de la région, est également numéro un de la consommation de cannabis. 14,3% des nigérians fument de l’herbe, ils se placent ainsi sur la 3ème marche du podium mondial. Le climat tropical des régions côtières permet au cannabis de pousser en abondance.  Dans L’état de Kano, 37% de la population fumerait du cannabis régulièrement.

Le cannabis serait arrivé dans le pays grâce à sa position stratégique entre 3 continents. Des voyageurs venus d’ailleurs auraient amené dans leur bagage quelques graines du Maghreb, d’Asie centrale et d’Amérique du Sud. A cause de son arrivée récente, la plante n’a pas de nom local ancestral. Les appellations “chanvre indien” et  “Igbo” désignent le cannabis.  Aucune coutume religieuse, pharmacologique ou récréative n’est relatée dans l’histoire ancienne du Nigéria.

Production record et saisies par hectares

Le cannabis est la plante la plus rentable du pays.  Les peines encourues pour toute activité avec du cannabis pèsent lourd. Jusqu’en 1992, la culture du cannabis pouvait  vous coûter la vie. Désormais, les peines vont de 15 ans à perpétuité. Le cannabis, première culture du pays, serait une des principales causes de la déforestation nigériane. Le Nigéria fait également office de carrefour de la drogue.  Les autorités ont tenté de lutté contre l’expansion de l’herbe, en vain. De 1990 a 2009, 98 % des arrestations liées à la drogue seraient en relation avec le trafic, la possession ou la culture de cannabis.

Un jeu du chat et de la souris dans un pays où la corruption gangrène la société. Contre rétribution, les autorités peuvent laisser passer une plantation d’herbe. En revanche, quand la Nigéria Drug Law Enforcement Agency vous tombe dessus, ça ne rigole plus. Lorsque les stups nigérians organisent une descente, le résultat se compte en tonne.  De juillet à septembre 2016, la NDLEA a saisi puis détruit près de 24 tonnes de cannabis. Le 15 juin 2015, 24 hectares étaient saisis dans l’Etat D’Oyo et pour finir 1400 hectares de cannabis ont été détruits en 2012. Selon Mitchell Ofoyeju porte-parole de la NDLEA , « les plantations géantes sont situées dans la forêt profonde, les officiers doivent parfois marcher des heures pour se rendre au point de saisie » . Les opérations sont peu rentables si une faible quantité est saisie. Dans l’autre sens, plus la superficie d’ une plantation est importante, plus les agents passeront du temps à la détruire. Impossible d’y mettre le feu, il faut tout couper à la main.  La NDLEA est considérée corrompue par plusieurs médias nigérians . Selon Punch,  certains agents protégeaient une ferme de 20 kilomètres de long dans l’Etat d’Osun.

Une consommation quasi-légale.

Cette abondance de marchandise conduit à un faible prix de vente. 10  grammes de Chanvre indien coûteraient environ 400 Naira soit 1,5 euros. La consommation de « Igbo » s’est démocratisée  chez les jeunes, et fait maintenant partie des coutumes. Les forces de l’ordre n’interviennent plus en cas de consommation d’herbe. Pourtant l’opinion publique n’est pas favorable à une légalisation. Dans cette vidéo YouTube, on peut voir que les jeunes Nigérians refusent la légalisation.

 

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