Célébrités du cannabis

Jack Herer, l’Empereur du chanvre

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Jack Herer est l’un des premiers militants à remettre en question la prohibition du cannabis en reliant histoire, économie et écologie. Portrait d’une des grandes figures du mouvement pro-cannabis.

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Jack naît en 1939 et grandit à Buffalo dans l’Etat de New York.  En échec scolaire suite à la mort de son père, il s’engage dans l’armée à 17 ans. Ses positions sont alors républicaines, conservatrices voire ultra-nationalistes. Il soutient notamment l’intervention des GI américains au Vietnam.

Le mouvement hippie change la donne

Jack Herer déteste les hippies, les pacifistes et tous les pseudo-dépravés des années 60. En 1967, il divorce et sa nouvelle copine lui propose du cannabis. « J’ai ressenti des sensations dont j’ignorais l’existence ». Il se demande alors pourquoi le cannabis est illégal et finit par rejoindre ces “dépravés” qu’il jugeait lâche d’avance.

Il se tourne ensuite vers l’écriture de BD. Appelée Grass (herbe), la BD se vend a plus de 35 000 exemplaires.

Jack Herer est avant tout connu pour être la référence du chanvre aux Etats Unis, en étudiant notamment son histoire et ses utilisations à travers le monde. Jack Herer marque sa position en s’intéressant essentiellement au chanvre et non au cannabis. Les associations de consommateur de cannabis ne le soutiennent pas. Les propos qu’il tient sur l’économie le catégorise comme trop radical. Il est rejoint dans son combat par Ed Ader, qui deviendra son meilleur ami par la suite. Il récolte des soutiens pour la légalisation du chanvre et pour la dépénalisation du cannabis.

« Le chanvre pourrait changer le monde »

En 74, il appelle à l’utilisation du chanvre pour sauver la planète.  En 1979, Jack Herer ouvre un magasin de chanvre sur Venice Beach qui devient vite incontournable.

En janvier 1981, il rencontre le président Reagan, fraîchement élu, devant un bâtiment fédéral alors qu’il fait signer des pétitions contre la prohibition. C’est à cette époque que Ronald Reagan déclare la tolérance zéro sur les questions de cannabis et utilise la présence des militants pro-cannabis sur une propriété fédérale pour les arrêter. En refusant de payer l’amende, Jack Herer est incarcéré en juillet 1983 dans la prison fédérale de Terminal Higland en Californie.

Il écrit en cellule un deuxième livre qui parait en 1985 , L’empereur est nu (The Emperor Wears No Clothes). Vendu à plus de 600 000 exemplaires à travers le monde, il a été réédité 11 fois. On peut notamment y lire : « Je ne dis pas que le chanvre sauvera le monde… mais en tout cas, c’est la seule chose qui puisse le faire… »

Herer vulgarise tous les sujets approchant de près où de loin au chanvre : les études scientifiques, l’histoire du chanvre à travers le monde, son utilité économique et ses valeurs nutritives. Il s’engage déjà contre le réchauffement climatique en attestant que la plante, sous ses multiples utilisations, pourrait sauver la planète. Il s’engage même à donner 50 000 dollars à celui qui prouverait le contraire.

L’industrie textile et cosmétique du chanvre décolle dans les années 90 et en 1994, les associations qui l’avait rejeté et pris pour fou le considèrent désormais comme le prophète de la fin de la prohibition.

En 1994 toujours, Sensi Seeds donne son nom à une variété de cannabis. Pendant plus de vingt ans, la Jack Herer récolte de nombreux prix lors des Cannabis Cups, dans la variété hybride de cannabis.

Jack Herer décède le 15 avril 2010 à Eugene dans l’Oregon à l’age de 70 ans. Il est aujourd’hui considéré comme un exemple pour tous les militants pro-cannabis. De sa tombe ou d’ailleurs, il regarde certainement avec intérêt les avancées mondiales en faveur de la légalisation du cannabis.

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