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La DEA cherche des candidats pour faire pousser du cannabis

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Avis de recherche : des personnes pour cultiver du cannabis pour le gouvernement fédéral. Avantages : un contrat de plusieurs millions de dollars et une chance de faire avancer la recherche médicale. Exigences : savoir gérer les coûts et les enjeux de faire pousser une drogue illégale pour le gouvernement fédéral.

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Et c’est bien le casse-tête de cette annonce. Pendant plus de 40 ans, seule l’Université du Mississippi détenait une licence gouvernementale pour cultiver du cannabis pour les recherches scientifiques fédérales. Mais au moins d’août, la DEA (les Stups américains) ont annoncé vouloir donner la permission de culture à d’autres producteurs, dans un effort d’accroître l’offre et les variétés de cannabis disponibles pour la recherche.

Mais personne ne postule. Une douzaine d’écoles d’agricultures ont été contactées, dont certaines avec des programmes de culture de chanvre industriel. Pas intéressées.

Les conditions d’accès en sont probablement la cause. Pour postuler au programme, les candidats doivent montrer qu’ils peuvent mettre en place des mesures de sécurité draconiennes pour protéger le cannabis et être prêts à se conformer à tout un tas d’exigences. Selon la taille de la plantation, des investissements onéreux devront donc être réalisés. Certains experts parlent de plusieurs millions de dollars. Le jeu n’en vaut donc pas forcément la chandelle.

Et les cultivateurs actuels n’ont pas non plus intérêt à postuler. Leur existence, autorisée par les Etats qui ont légalisé le cannabis médical ou récréatif et ont donné des licences à certains producteurs, contrevient à la loi fédérale. L’accès au programme pourrait donc se retourner contre eux, en regard de la loi fédérale.

Il faudrait donc être nouveau sur la marché, et ne jamais avoir transgressé la Loi sur les Substances Contrôlées (Controlled Substances Act). On pourrait donc imaginer GW Pharmaceutical, l’entreprise à l’origine du Sativex et de l’Epidiolex et qui cultive sa matière première au Royaume-Uni, s’intéresser à ce gros marché.

Quoiqu’il en soit, la DEA est toujours à la recherche de cultivateurs. L’agence n’a pas mis de deadline à son process de recrutement, et a indiqué vouloir uniquement assez de cannabis pour combler les besoins de la recherche, pas plus que ça.

Le jour où les cultivateurs auront reçu leur licence de la DEA viendra un autre soucis : où se fourniront-ils pour amorcer leur première culture ? Ils pourraient obtenir des clones de l’Université du Mississippi, mais cela n’étendrait pas les génétiques proposées pour les études scientifiques. Ou ils pourraient acheter des graines ou des plantes du Canada ou d’Israël, avec des autorisations appropriées. Ou se fournir chez un producteur actuel, en accord avec la DEA.

Dans tous les cas, l’agence a annoncé qu’ils “demanderait aux producteurs d’obtenir leurs graines d’une source légale, et que la DEA aiderait les nouveaux producteurs à aller dans ce sens”.

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