Cannabis en France

La chasse aux cannabiculteurs est ouverte

Publié

le

Edito. “De mars à octobre, j’ai la solution, des tonnes de graines pour des hectares de plantation”.

PUBLICITE

Si Tryo avait effectivement trouvé la solution, elle n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. A partir de septembre et des premières récoltes en extérieur, les cannabiculteurs deviennent des cibles de choix. Il suffit, pour s’en rendre compte, d’aller faire un tour sur Google Actus et de voir l’étendue des “découvertes”.

Une culture répandue

De la petite plantation de 4 pieds dans une cave du nord de la France, à une culture de 300 pieds dans le Gard, en passant par l’île Héron à Nantes et ses 120 pieds, même Gilbert Montagné pourrait voir que l’autoculture de cannabis touche toute la France, et tous les âges. On aura une pensée pour ce sexagénaire qui faisait tranquillement pousser ses 74 pieds, pour un usage médical selon ses déclarations, dans son jardin.

Et c’est sans parler des saisies, encore plus nombreuses, plusieurs centaines de kilos par semaine.

Evidemment, la taille de certaines plantations pose question. Conso personnelle ou revente ? Culture collective façon Cannabis Club ? La vraie réponse est “ça dépend”. Une plantation de 50 plants n’implique pas forcément l’approvisionnement d’une barre d’immeuble ou un mec qui roule en Porsche Cayenne au bout des billets. Là où 10 pieds peuvent être cultivés uniquement pour la vente.

Le grand gagnant ?

Après les calembours des journalistes sur le “succès du cannabis” et la “fertilité des terrains”, puis l’autosatisfaction des forces de l’ordre (Belle Affaire, sérieusement ??) qui glorifient leurs prises de dangereuses plantes (il fallait au moins un hélicoptère pour 120 pieds), que reste-t-il ?

Il reste en bout de course des usagers qui n’auront pas leur récolte. Des usagers qui iront se fournir où ? Au marché noir. Cette course contre l’auto-culture n’a donc qu’un seul gagnant, toujours le même, celui contre qui ces mêmes forces de l’ordre sont censées lutter.

Cette chasse annuelle aux cannabinacées et à leurs propriétaires pourrait finalement se résumer en une image : écoper le Titanic avec un seau percé alors qu’il commence à couler.

La seule inconnue est la date du naufrage.

Cliquez pour commenter

Trending

Quitter la version mobile