Cannabis au Luxembourg

Doutes sur la légalisation du cannabis au Luxembourg

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La ministre de la Justice, Sam Tanson, a refusé de confirmer que le Luxembourg légalisera bien le cannabis à des fins récréatives, dans une apparente volte-face par rapport à une promesse gouvernementale de 2018 qui avait suscité une large attention internationale.

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“Je ne peux rien confirmer”, a déclaré Mme Tanson dans une interview sur la radio publique luxembourgeoise, rapporte le Luxembourg Times, lorsqu’on lui a demandé si le cannabis allait être légalisé comme prévu dans l’accord de coalition de 2018. Plus tôt, elle avait éludé les questions sur le plan global visant à légaliser la production, la vente, la possession et la consommation de cannabis.

Mme Tanson a néanmoins déclaré qu’elle allait publier en octobre un ensemble de mesures pour les questions de sécurité et de politique en matière de drogues qui comprendrait la réglementation de la consommation de cannabis, mais sans donner plus de détails, ni confirmer la possibilité d’un projet-pilote de légalisation comme elle l’avait présenté en mai dernier.

L’ancien ministre de l’économie Etienne Schneider et le prédécesseur de  Sam Tanson, Felix Braz, se sont rendus au Canada en 2019 pour apprendre comment ce pays avait mis en œuvre sa régulation visant à légaliser le cannabis à usage adulte cette année-là. En 2020, le gouvernement luxembourgeois a présenté une feuille de route pour une légalisation avant les prochaines élections de 2023.

Selon le Luxembourg Times, les trois pays voisins du Luxembourg (la France, l’Allemagne et la Belgique) ont fait part de leur mécontentement à l’égard de ce projet, craignant que l’assouplissement des règles n’entraîne des troubles dans les régions frontalières.

Dans son interview à la radio, Sam Tanson a indiqué que la loi d’octobre devrait prendre en compte toutes les questions liées à la légalisation : la consommation, la possession et la vente de cannabis, mais aussi la sécurité des résidents et la prévention de la dépendance.

“Nos politiques en matière de drogues de ces dix dernières années ont été un échec, nous ne pouvons pas continuer avec ces mesures répressives”, a-t-elle déclaré. “Nous voulons empêcher les gens de consommer des drogues, mais nous voulons aussi accompagner ceux qui sont dépendants, socialement et du point de vue de la santé. Et nous voulons garantir la sécurité des résidents”, a déclaré Sam Tanson.

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