La Polynésie française veut tout savoir sur son cannabis local
La Polynésie française veut tout savoir sur son « pakalolo », le cannabis présent sur le sol tahitien. Ce sera bientôt possible. Le président de la collectivité vient de signer un arrêté pour autoriser « l’importation, l’exportation, la détention, l’extraction et la transformation du chanvre indien et des préparations en contenant ou fabriquées à partir du Cannabis sativa L. » par un scientifique.
Edouard Suhas est docteur en chimie bio-organique à l’Institut Louis-Malardé. C’est lui l’heureux élu. Son expérimentation – le Pakalolo Screening phytochimique des plants de cannabis de Polynésie française – durera trois ans. L’objectif du chercheur sera de trouver le cannabis polynésien parfait.
« Ce qui nous intéresse c’est de trouver une plante la plus riche possible en CBD et la plus faible possible en THC », annonce Edouard Suhas au micro de Radio 1. Pour son chef, le directeur de l’Institut Louis-Malardé, « ce sont ces plants-là qu’on voudra utiliser pour développer une filière en Polynésie ».
Car s’il trouve ce cannabis parfait, la Polynésie pourra ensuite développer une production de cannabis médical. On le sait, le CBD à haute dose pourrait être utile contre l’épilepsie ou encore soigner la dépendance aux opioïdes. Une telle trouvaille « pourrait être le vecteur du développement d’une filière à caractère économique profitable pour la Polynésie française », écrit le président de la collectivité dans son arrêté.
La Polynésie absente de l’expérimentation du cannabis thérapeutique
Pour étudier les différentes variétés de cannabis de l’archipel, le biochimiste utilisera… les plants saisis par les policiers et gendarmes. Il pourra posséder jusqu’à « 500 grammes maximum par mois ». Dans son laboratoire, il passera les plants de cannabis au crible.
Un peu à l’image de Strain Hunters, il cherchera à déterminer les qualités des plants selon leur origine. « Est ce que le pakalolo de Huahine aura le même profil que celui qui a poussé dans les vallées de Tahiti ou sur le sol corallien des Tuamotu ? », se demande Edouard Suhas. Il va aussi analyser la composition en THC et CBD. Les Polynésiens se vantent souvent d’avoir un paka fortement dosé en THC.
Le top départ de cette étude scientifique est une bonne nouvelle pour la Polynésie française. En effet, cette collectivité n’était pas incluse dans l’expérimentation du cannabis thérapeutique présente en Métropole depuis le printemps 2021, à la différence de la Réunion qui avait vu l’arrivée du zamal thérapeutique. Car la Polynésie un territoire autonome, où les lois diffèrent souvent de l’Hexagone. Pour refuser cette interdiction, le Conseil économique, social et culturel de Polynésie s’était dit à l’époque « pas convaincu » du bienfondé de l’expérimentation.
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