Israël : le cannabis médical sera désormais vendu en pharmacie
Le programme de cannabis médical israélien est sur pied depuis le début des années 1990. Il essuie cependant de nombreuses critiques de la part des patients quant à son manque d’accessibilité. Le gouvernement a récemment annoncé une libéralisation du programme.
Un système bancal
Pour avoir accès au cannabis médical, les patients devaient jusqu’à présent postuler pour un permis directement auprès du ministère de la Santé. Ces permis n’étaient valables que pour une durée de 3 à 6 mois. Du fait de ce court laps de temps de validité, les patients devaient fréquemment renouveler leur permis. Le nombre important de demandes – environ 300 par jour – empêchait le ministère de les traiter efficacement.
Parallèlement, les patients ne pouvaient se fournir qu’auprès d’un producteur attitré, dans un dispensaire affilié à ce producteur, en fonction de leur permis. Ce système pose problème au niveau de la distribution car si un producteur ou un dispensaire est dans l’incapacité d’opérer, les patients ne sont plus approvisionnés. Lors d’une récente réforme qui a contraint le plus gros producteur israélien, Tikun Olam, à déplacer ses installations de production, un stock insuffisant a laissé quelques 5 000 à 9 000 patients sans médicament.
La libéralisation
Comme le précise le Times of Israël, le ministère de la Santé a annoncé jeudi dernier qu’il allait retirer le cannabis de la liste des médicaments dangereux. Par conséquent, celui-ci ne nécessitera plus un permis du ministère et sera disponible en pharmacie. Cette libéralisation implique également que tous les médecins spécialistes pourront prescrire du cannabis via une ordonnance classique sans requérir de licence spéciale ou d’approbation du ministère.
« J’ai décidé de suivre la position des professionnels du ministère de la Santé et d’autoriser les ordonnances plutôt que des autorisations pour certaines conditions médicales pour lesquelles le diagnostic est clair », explique Yaakov Litzman, le ministre de la Santé. Il n’a pas en revanche précisé quand ces nouvelles directives prendront effet. D’ailleurs, cette volonté de réforme ne date pas d’hier. Déjà en 2016, le gouvernement semblait vouloir mettre en place une réforme similaire.
La limite sera fixée à 40 grammes de cannabis par ordonnance et celui-ci reste disponible uniquement pour les conditions suivantes : les traitements oncologiques, la maladie de Crohn, certains troubles neurologiques dont l’épilepsie et la maladie de Parkinson, les douleurs neuropathiques chroniques, le trouble de stress post-traumatique, le SIDA, certaines formes d’épilepsie sévères et pharmaco-résistantes, la sclérose en plaques et les soins palliatifs. Le cannabis pourrait bientôt être approuvé pour l’autisme et la fibromyalgie.
Par ailleurs, Benjamin Netanyahu semblait envisager une légalisation du cannabis récréatif durant sa campagne face à la rivalité du parti de droite pro-cannabis Zehut. Maintenant qu’il a été consacré à la tête de l’Etat pour un cinquième mandat, il ne s’est plus exprimé sur le sujet. Quoi qu’il en soit, la possession de petites quantités de cannabis est décriminalisée pour les trois prochaines années.
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